La CAVALE, en collaboration avec les caves coopératives Anne de Joyeuse, Sieur d'Arques, le Syndicat du cru et la Chambre d'Agriculture de l'Aude a convié à St Hilaire les viticulteurs du limouxin pour une réunion dont le thème était « Comment concilier apiculture et viticulture sur notre territoire ? » qui s‘est tenue le 2 mars au foyer municipal.
Claire Salvat du GIEE, Charlotte Cenier du cabinet INVIVO, Paul Luttge apiculteur à Saint-Hilaire et Céline Forget de la chambre d’agriculture sont intervenus devant une assistance peu nombreuse mais impliquée.
Claire Salvat et Paul Luttge ont d’abord indiqué les résultats du suivi du rucher en terme de pesée et d’analyse des pollens en même temps qu’étaient précisées l’essentiel du métier d’apiculteur.
Charlotte Cenier du cabinet INVIVO a mis en évidence l’identification des ressources alimentaires disponibles dans le temps et l’espace. L’abeille collecte nectar et pollen pour vivre dans un rayon de 2 à 3 km ; la zone étudiée s’étend sur 1260 hectares, elle a été cartographiée et décrite à travers le relevé des espèces végétales spontanées et cultivées présentes à 2 périodes différentes sur le secteur (sortie hiver - Mars et en fin de printemps – Mai).
Ces études ont pu voir le jour grâce à la relation de confiance qui s’est petit à petit établie entre les partenaires de la filière agricole locale et Paul Luttge. Comprendre les enjeux de préservation des pollinisateurs et ceux du métier d’apiculteur était essentiel pour la CAVALE, les caves ADJ et SD la Chambre d’Agriculture et le Syndicat du Cru AOC Limoux, soucieuses de protéger biodiversité mais aussi qualité des eaux en Haute Vallée de l’Aude.
Les bonnes pratiques à mettre en œuvre sont connues : Réduction des produits phytosanitaires, un bon réglage du matériel de pulvérisation, empêcher le contact des abeilles avec les produits phytosanitaires et un échange avec l'apiculteur pour les périodes de pulvérisation et amélioration des produits dispensés.
Pour endiguer la perte de production importante (environ un tiers) constaté sur certaines ruches, il conviendra que cette approche se développe, c'est en tout cas l'objectif de la CAVALE qui a mené cette étude. Un dialogue renforcé entre viticulteurs et apiculteurs doit permettre de trouver des solutions pour que chacun puisse se développer dans son domaine en respectant celui de l'autre.
A ce titre un collectif de 35 agriculteurs et 2 lycées agricoles soutenus par la Cavale et ses partenaires œuvrent pour permettre la valorisation du savoir faire des vignerons, le terroir, la richesse des milieux en Haute Vallée de l' Aude.
Le directeur de la CAVALE , Christophe Bonnemort, a conclu la réunion en mettant en avant de façon pragmatique les possibilités d’avancer vers une meilleure cohabitation entre les abeilles et la vigne.