Commune de Saint-Hilaire

Village de St Hilaire
`

Le Village

Histoire de Saint-Hilaire

Étymologie

Sant en occitan « Saint » et Hilarius, 1er évêque de Carcassonne au VIème siècle.

825 : Monasterium sancti Hilarii, quod est situm in pago carcassonense…constructum in honore sancti Saturnini…(H.L. , II, pr.69)

1269 : Sanctus Hylarius (arch.chap.Carc.Ave Maria, f.13)

1340-1341 : Saint Alari (J.Saval)

1387 : Sanctus Ylarius proper Limosum (arch.Aude, H334)

1532 : Sainct Illaire (ibid., C5)

Sant Illari (vulg.)

Le village

À mi-distance entre Limoux et Carcassonne, la commune est en grande partie occupée par la forêt domaniale de Crausse-Rabassié. Son territoire communal est limité dans sa partie nord par le Lauquet qui traverse également le village le long de rives arborées.

Quelques vestiges archéologiques, dont certains sont conservés dans l’exposition permanente de l’abbaye, témoignent d’une occupation romaine des lieux.

Mais c’est réellement la période médiévale qui va s’avérer particulièrement signifiante pour la localité, en raison de la présence de l’abbaye. Celle-ci va générer l’installation d’un habitat dont la population évoluera dans la mouvance des abbés, seigneurs de Saint Hilaire.

Pour se protéger des troubles engendrés par la Guerre de Cent Ans, les abbés doivent entretenir les fortifications villageoises. Un texte de 1386 règle la garde des clefs des portes de la ville d’une part, et du monastère d’autre part. Ces discussions se poursuivront au siècle suivant opposant abbés et magistrats.

En 1574, le village est brûlé et en partie détruit par les protestants du seigneur de Villar.

Au XVIIIe s. le village connut quelques troubles liés à l’épisode révolutionnaire et à l’installation d’un prêtre constitutionnel. En 1792, la troupe est notamment envoyée devant l’abbaye afin de maintenir l’ordre public.

Durant le XIXe s. l’essor de la viticulture permettra l’installation de nouvelles résidences reflétant une certaine prospérité : encadrements de baies moulurées, claveaux ornés, portails de chais en sont les encore les témoins.

Coup de projecteur sur le fort

Un habitat villageois s’est mis en place à l’intérieur de l’ancienne enceinte médiévale, mais il semble que, primitivement, il se soit installé en contrebas de l’abbaye, depuis les murs de ladite enceinte jusqu’aux rives du Lauquet.

La construction des maisons d’habitation de ce village fut vraisemblablement soumise à l’autorisation des abbés.

Un plan du XVIIIe s. montre que l’espace compris à l’intérieur de l’enceinte resta longtemps exclusivement réservé à l’abbaye et à ses dépendances : caves, maison abbatiale, jardin… Ce même rempart subsiste encore jalonné de meurtrières. Il semble que l’une d’elles, en étrier, ait été aménagée dans un linteau monolithe. On retrouve ces meurtrières dans la rue Haute du Fort, ou la Rampe des Rosiers. Plus tardivement, des fenêtres à meneaux ont été percées, encore perceptibles aujourd’hui, bien que remaniées.

L’enceinte est en partie rectiligne, en partie sensiblement annulaire (dans la rue Haute du Fort, la Rampe des Rosiers et l’Avenue de Carcassonne). L’actuelle rue des Caves succède à l’ancienne rue des Fossés de la ville.

On sait par ailleurs qu’une source existait dans cette rue, ayant pu par le passé permettre la mise en eau des fossés.

Deux portes fortifiées, situées dans une même rue, permettaient l’accès à l’intérieur des murs. Il s’agissait, d’une part, du portail de Malecaze (au Nord), aujourd’hui situé dans la rue du Pont-levis, et d’autre part du portail du Fort (au Sud), que l’on devine au niveau du caveau de l’abbaye. Au-delà de ces deux portes, d’autres fortifications, aujourd’hui ruinées, protégeaient encore l’accès à l’abbaye proprement dit.

Architecture civile

Édifices civils

  • Mairie (XXème siècle) ;
  • Façades (XVIIème siècle) ;
  • Domaines viticoles (XIXème siècle sur le territoire communal) ;
  • « Villa Antonin » (datée de 1897 avec statue cultuelle) ;
  • Nombreux ressauts à quart-de-rond en façades ;
  • Claveau mouluré (XIXème siècle) ;
  • Claveau avec cartouche à enroulement (XIXème siècle) ;
  • Claveau avec pointe de diamant (XIXème siècle) ;
  • Pierre datée « 1673 » ;
  • Pierre datée « 1659 M » ;
  • Pierre datée « 1728 PM » ;
  • Pierre datée « 1881 » ;
  • Pierre datée « 1701 » ;
  • Pierre datée « 1779 » ;
  • Éléments de corniche moulurée en réemploi ;
  • Linteau monolithe au sommet d’une chantepleure.

Ouvrage civil

  • Pont sur le Lauquet (XVIIème siècle présumé) ;
  • Édifice industriel ;
  • Cave coopérative, XXème siècle à l’entrée du village.

Architecture militaire

  • Enceinte médiévale autour de l’abbaye (XIVème siècle).

Architecture religieuse

Edifice religieux

  • Ancienne abbatiale aujourd’hui paroissiale (XIIème/XIIIème/XVème/XIXème siècles, CMH).
  • Cloître gothique du XIVème siècle, CMH ;
  • Anciens réfectoires et chaire de lecture du XIVème siècle, CMH ;
  • Ancien presbytère, logis abbatial avec plafond peint du XVème siècle (CMH).

Ouvrage religieux

  • Croix en fer sur socle maçonné (XIXème siècle présumé) ;
  • Croix en fer orné d’une sainte face (XIXème siècle présumé) ;
  • Croix en pierre dans une niche, inscrite « INRI »( XXème siècle) ;
  • Vestiges d’une croix en pierre sur une propriété privée.

Patrimoine artistique et culturel

Mobilier, antiquité et objet d’art

  • Dans l’église paroissiale : maître-autel en marbre polychrome, XVIIIème siècle ;
  • Huile sur toile « Annonciation » du XVIIIème siècle ;
  • Huile sur toile « Remise du Rosaire à saint Dominique » fin XVIIème siècle ;
  • Retable de la Vierge du XVIIème, vitraux restaurés au XIXème siècle par l’atelier Louis-Victor Gesta.